Quel bilan pour la COP25 ?

« Time for Action ». C’était le slogan de la COP25 qui se déroulait à Madrid en décembre 2019. Initialement prévue au Chili, elle a été délocalisée en Espagne, en raison de la crise sociale qui sévit dans le pays. Si le slogan de la COP25 témoignait de l’urgence climatique que nous traversons, son bilan est tout autre. La frustration régnait à la clôture de la conférence. Et ce ne sont pas les deux jours d’extension qui auront permis à la communauté internationale de se mettre d’accord sur un plan d’action commun.

Quels enjeux pour la COP25 ?

Un des grands enjeux de la COP25 était de limiter le réchauffement de la planète à 2°C d’ici à 2100, réaffirmant ainsi l’engagement des Accords de Paris.

La communauté internationale devait aussi réaffirmer son engagement pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Enfin, un enjeu clé de la conférence était l’établissement d’un cadre strict et régulé des marchés carbones.

Les limites du multilatéralisme ?

Les 80 pays qui se sont engagés à revoir leurs efforts à la hausse pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ne représentent à eux que 10% de ces émissions. Les pays qui émettent le plus, comme la Chine, l’Inde ou encore les Etats-Unis n’ont pas  l’intention de faire des efforts supplémentaires.

Concernant les marchés carbones, on n’a trouvé aucun accord. On notera, cependant , que l’Union Européenne s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.

De nombreux observateurs ont souligné le manque d’ambition de cette COP25. Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations Unies s’est dit déçu du résultat, déplorant une opportunité manquée pour la communauté internationale de montrer plus d’ambition dans la lutte contre la crise du climat.

Les mesures prises lors de la COP25 ne semblent pas assez en adéquation avec la réalité de l’urgence climatique.

Cap sur la COP26

La COP26 qui devait se dérouler en 2020 à Glasgow (Ecosse) est pour l’instant reportée à cause de la pandémie du coronavirus. Ce sera l’heure de faire le bilan des actions menées jusque-là. On espère y voir enclenché une nouvelle dynamique pour répondre plus concrètement au défi du réchauffement climatique. On attend principalement des ambitions revues à la hausse pour le prochain sommet.