Garder confiance en soi face à une crise épidémique ?

275

Comment garder la confiance en soi pour faire face à une crise épidémique ? Comment rester vigilant et réactif durant une crise sanitaire ? une approche pragmatique vous est présentée.

Confiance versus Crise épidémique ?

La confiance en soi, c’est être assuré de ses capacités de penser et d’apprendre, de décider, d’agir, pour évoluer dans un contexte donné.
A défaut, le manque de confiance en soi c’est quand des peurs diverses nous pénalisent dans nos prises de décisions et actions. Les symptômes les plus parlants sont l’hésitation, le repli sur soi, la fuite, l’isolement…

Qu’en est-il d’une crise épidémique ?

Une crise épidémique indique la propagation à grande échelle d’une maladie donnée indépendamment de sa dangerosité. Si elle touche au moins un continent on parle de pandémie et quand elle régresse et perd de son influence on la qualifie d’endémie. Cependant, quand on parle de pandémie, c’est le plus souvent à l’échelle mondiale pas seulement un continent.  Quant à l’Endémie, c’est une maladie qui sévit en permanence dans une région. Le paludisme est l’une des grandes endémies des continents africain et asiatique.

Toutes ces notions ne font pas l’objet d’un consensus scientifique, alors retenons cette approche : « Une crise épidémique indique la propagation à grande échelle d’une maladie donnée indépendamment de sa dangerosité. »
Les différentes mesures pour lutter contre la diffusion d’un virus sont la quarantaine, le cordon sanitaire, le charnier, le port de protection et la décontamination.

Une crise épidémique impacte les sociétés

Depuis le début de l’humanité, les civilisations ont dû faire face à diverses crises sanitaires qui ont souvent durées plusieurs années. Les plus tristement connues pour l’Europe sont la peste, le choléra, la variole et le typhus. La plus marquante est la peste noire qui a ravagé l’Europe de 1347 à 1352. Elle en extermina environ 50% de la population. Elle entraîna de grands changements dans l’économie, la géopolitique et même la religion.

La rougeole

À la suite de ces crises épidémiques historiques, les individus qui survivent à l’infection étaient immunisés, de sorte que les maladies infectieuses ne pouvaient toucher que les jeunes enfants. Ainsi, la rougeole est bien souvent perçue – à tort – comme une maladie infantile.

La Variole

De même que la variole (appelée aussi «petite vérole»), provoquée par un virus particulièrement contagieux qui a sévi pendant longtemps. Mais grâce à de grandes campagnes de vaccination menées dès 1958 à l’échelle du globe, la variole a pu être éradiquée en 1979.

Autres exemples

La poliomyélite ou la diphtérie, qui touchent surtout les enfants de moins de 5 ans, sont aussi désormais contenues dans la plupart des régions du monde. Même la rougeole, pourtant très contagieuse, ne circule plus dans certaines régions du monde selon le taux de vaccination.
En Suisse au XIXe siècle, c’est le choléra qui a marqué le plus fortement les esprits. Mais si on tient compte des personnes malades et des décès, le choléra a fait moins de victimes que la tuberculose ou que la grippe espagnole de 1918 qui a entraîné près de 50 millions de mort dans le monde en un an.

Concernant la pandémie en cours, vous pouvez lire l’excellent article sur le COVID 19.
Ce bref rappel, nous enseigne plusieurs choses : de tous temps l’humanité fait face à différentes attaques et à chaque fois les survivants rebondissent et en ressortent plus forts. Au niveau économique, un effondrement est constaté pendant la crise avec une reprise plus ou moins progressive après.

La confiance gagne sur la crise épidémique !

Comment garder confiance durant une crise ? La réponse n’est pas simple, car il n’y a pas de recette miracle. Il s’agit plus d’une démarche, d’un processus à mettre en oeuvre, que d’appuyer sur un bouton magique ou prendre une pilule miracle. Cette dynamique passe par différentes phases : Veille de son environnement, Vie quotidienne, l’après crise.

Première phase : Faire sa veille environnementale

Afin d’éviter toute confusion avec les démarches environnementales visant à réduire l’impact des activités humaines sur la nature, précisons de suite, le but de cette phase est de s’informer sur le contexte général et personnel. Heureusement, pour y parvenir nous disposons des solutions modernes, le téléphone, les médias classiques (télévision et presse écrite) et surtout des e-médias (réseaux sociaux, blogs et sites spécialisés).
Donc ici, l’objectif est de s’informer, en d’autres termes : chercher, demander, prendre des renseignements, des informations. Cependant, des précautions de fiabilité sont à prendre en considération :

  1. Diversifier ses sources (institutions internationales)
  2. Vérifier ses sources (institutions reconnues, tout en gardant son sens critique)
  3. Faire la différence entre les faits et les commentaires/opinions

L’étape suivante est d’évaluer l’impact de la crise épidémique sur son environnement le plus proche (soi, familles, amis, collègues, voisin…). Suis-je directement ou indirectement impacté par ses effets ? Et prendre les dispositions adéquates pour se mettre en sécurité et/ou appliquer les mesures d’urgences.
La dernière étape est de partager ses informations et son expérience afin de consolider ses acquis.
Cela renforce l’assurance de ses pratiques et éventuellement permet d’apporter des améliorations adéquates.

Deuxième phase : Cadencer son quotidien

Suite à la première phase, nous avons trouvé un équilibre entre Peur et Déni de la situation, il convient de préserver cette eurythmie.
Face à la crise, différents besoins sont à satisfaire. Inspirons nous de Maslow pour nous guider.

pyramide_besoins_Maslow
Source : wikipedia

L’idée est d’adapter ses activités pour continuer à satisfaire ces besoins dans le but de prendre soin de soi et des autres. Autrement dit, conserver une hygiène de vie !
Maintenant, nous entretenons et consolidons notre capital confiance. Alors que faire de toute cette énergie ? C’est la troisième phase à explorer.

Troisième phase : Se mettre en mode projet

A un moment ou un autre, la crise épidémique trouvera son terme. Selon son impact, de nouvelles aptitudes ou compétences bouleversent nos certitudes. Celles-ci nous invitent à sortir de notre zone de confort. Là encore, s’y préparer rend les choses plus acceptables que si on les subit brutalement. Alors se mettre en mode projet c’est quoi ? Par exemple, reprendre un projet laissé de côté ou profiter de l’occasion pour faire un bilan pour décider de ce que l’on veut faire, réaliser. Répondre à la question ce que je veux faire/être dans un moyen terme. Une fois vos objectifs définis, il reste à mettre le plan d’action pour y parvenir.

La phase déterminante est la prise de connaissance de soi et trouver ce qui fait sens dans sa vie. Cela peut prendre une vie entière pour répondre à ces questions simples à écrire. Cependant il existe plusieurs méthodes pour y parvenir, retenons celle qui est à la mode du moment et qui nous vient du soleil levant. Ci-après une vidéo de Doctissimo qui présente l’Ikigai, une méthode japonaise pour trouver sa vocation.

En somme, rappelons que même face à une crise, la vie continue et donc l’espoir, les rêves sont permis. Rester attentif et acteur, mais pas passif, est une posture pour résister à la panique, au désespoir. Faire le point sur soi, pour trouver les ressources et du sens pour rebondir. Alors Actions et Réactions pour réaliser vos envies, vos projets, votre Destinée…

Olivier Sarron